Émile Duclaux, homme de science et de conscience
M. SIMONET
Professeur honoraire de bactériologie, Faculté de Médecine de Lille
Auteur correspondant : michellouis.simonet@gmail.com
Résumé
Émile Duclaux, physicien mais aussi chimiste, débute ses recherches doctorales, au sein du laboratoire de chimie physiologique dirigé par Louis Pasteur à l’École normale supérieure, par l’étude de la fermentation alcoolique du sucre et des acides volatils produits au cours de la réaction. Fermentations, diastases et acides volatils résultant de leur action seront ses sujets favoris durant toute sa carrière. En raison de sa contribution scientifique à l’amélioration de la sériciculture, de la vitiviniculture et tout particulièrement de celle de l’industrie fromagère, l’Académie des sciences l’élira, en 1888, comme nouveau membre dans la section d’économie rurale. Pilier de la création de l’Institut Pasteur et fondateur de son journal de microbiologie, les Annales de l’Institut Pasteur, Duclaux dirigera le service de microbie générale de l’institut. À la mort de son maître, en 1895, il lui succédera à la tête de l’Institut Pasteur et concourra à son essor et à son rayonnement international jusqu’à son décès prématuré à l’âge de 63 ans, en 1904. Homme de conviction, Duclaux aura été, à l’occasion de l’affaire Dreyfus, l’instigateur de la première pétition publique en France et le cofondateur de la Ligue des droits de l’Homme.
Mots-clés : Fermentations, diastases, chimie biologique, phylloxéra, vers à soie, fromage, Institut Pasteur